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  • Geoffrey

« Il ne fait jamais nuit » Zao Wou-Ki à Aix en Provence



Jusqu’au 10 octobre, le centre d’art Caumont ouvre ses portes pour présenter une exposition qui laisse découvrir l’œuvre de l’artiste franco-chinois contemporain Zao Wou-Ki (1920-2013).

L’exposition prend place au sein de l’hôtel de Caumont à Aix en Provence, ancien hôtel particulier, bijou de l’architecture du XVIIIe siècle situé au cœur du quartier Mazarin de la ville.

En outre, le lieu propose un espace de restauration et de café se tenant dans les salons de l’Hôtel, disposant d’un somptueux jardin à la française, en mêlant depuis 2015 de spectaculaires expositions temporaires.








Zao Wou-Ki - L’artiste :


Zao Wou-Ki est né en 1920 à Pékin, il est issu d’un milieu aisé et érudit. Très tôt, il part avec sa famille vivre à Shanghaï, où il apprend à manier l’art dès son plus jeune âge, aux côtés de son grand père qui lui enseigne la calligraphie.

Il intègre en 1935 l’école des Beaux-Arts, où il suit l’enseignement de professeurs qui lui donnent une ouverture sur l’Occident et ses arts, témoignant ainsi d’une ouverture au monde de la Chine durant l’entre deux guerres.


Il apprend alors à manier les techniques comme celles de la peinture à l’huile. Il a été nommé, plus tard, professeur au sein de l’école dans laquelle il a étudié.


Zao se nourrit de l’art d’extrême Orient et d’Occident, voulant établir une symbiose dans la recherche d’une œuvre moderne, qui le guide à venir en France dès 1947 puis à voyager au sein de l’Europe en quête d’inspirations.

En effet, Zao se confronte aux Maîtres de l’art Occidental en visitant le musée du Louvre ; il est notamment ébloui par le traitement de la lumière des avants gardes tels que Turner ou Cézanne.







Naturalisé français au cours de sa vie, l’artiste aura également réalisé des hommages auprès de ses peintres.

Zao côtoie de grands artistes comme Paul Klee qu’il rencontre en 1951, artiste qui marquera profondément Zao en lui donnant une réelle volonté d’approfondir sa quête dans l’apprentissage de l’art occidental.

Ainsi, l’artiste franco-chinois parcoure les diverses techniques de l’art pictural (l’aquarelle, l’huile sur toile, l’encre de Chine) tout en variant les supports et les dimensions.

Ancré dans un milieu artistique, Zao aura été par ailleurs le voisin à Paris d’Alberto Giacometti, qui devint un de ses amis proches.

Dès 1998, Zao obtient une reconnaissance en étant exposé dans plusieurs institutions muséales, et son art sera exporté vers les États-Unis au sein de prestigieuses galeries.


En outre, l’art de Zao Wou-Ki se nourrit des tragédies qu’il connut au cours de sa vie, notamment ses déceptions amoureuses, moteur à sa création.


Il décède en 2013, laissant derrière lui près d’un siècle de quête artistique ayant la volonté d’apporter un renouveau dans l’art du fait de ses origines.




L’exposition :


Ce n’est pas par hasard que le centre d’art Caumont propose une exposition de Zao à Aix en Provence ; en effet, le peintre aixois Paul Cézanne a considérablement inspiré sur son art.


Zao a dit :

« J’avais admiré Modigliani, Renoir, Matisse. Mais c’est Cézanne qui m’aida à me retrouver moi-même, à me retrouver peintre chinois ».

Dans l’ultime salle de l’exposition, nous pouvons apprécier sa grande huile sur toile « Hommage à Cézanne », réalisée en 2005, qui transpose la montagne Sainte Victoire, thème cher de l’artiste aixois, dans sa propre interprétation qui tend vers l’abstraction.



Zao Wou-Ki, « Hommage à Cézanne », 2005



La lumière nourrit une grande part des œuvres de Zao, d’où le titre de l’exposition « il ne fait jamais nuit » emprunté à l’une de ses œuvres de maturité, réalisée en 2005 et conservée dans une collection particulière.


L’exposition est très riche en œuvres de l’artiste, permettant d’apprécier au mieux l’évolution de son art. Il est exceptionnel qu’autant d’œuvres soient rassemblées dans un même lieu, car de nombreuses proviennent de collections particulières.


Les carnets de voyages de l’artiste sont également dévoilés, permettant d’apprécier la construction de ses toiles à partir de motifs pris sur le vif lors de ses déplacements.



Vue depuis les carrières de Bibémus


Zao Wou-Ki et sa place dans les ventes aux enchères :


Les œuvres originales de Zao Wou-Ki proposées en vente aux enchères ornent les pages de la presse spécialisées, tels que la Gazette Drouot, en proposant des estimations onéreuses, justifiées par la qualité de son art.






De plus, les œuvres présentées au centre d’art Caumont sont majoritairement issues de collections privées, ce qui laisse entrevoir qu’elles apparaitront, peut-être, un jour sur le marché…


La qualité de l’art de Zao Wou-Ki a permis de nombreuses collaborations et éditions artistiques dérivées.



Le 26 mai dernier, Artenchères a proposé à la vente une assiette au motif d’après l’artiste, ayant réalisé le prix de 250 euros (frais compris).








Infos pratiques :

En à peine 1h30 en TGV de Lyon, l’exposition se présente comme une des sorties incontournables de l’été.







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